Voici quelques notes et informations pour Ars Magica :
Mesures
Le pouce
D'une longueur de 2,5 cm.
La paume
D'une longueur de 7 cm de longueur, équivaut à la largeur de la paume de la main.
La palme
D'une longueur de 12 cm de longueur, équivaut à la distance entre l'auriculaire et le majeur.
L'empan
D'une longueur de 20 cm, équivaut à l'écartement entre l'auriculaire et le pouce
Le pied
D'une longueur de 32 cm, équivaut à la longueur du pied.
La coudée
D'une longueur de 52 cm, équivaut à la longueur du bras et de la main.
L'aune
D'un longueur de 120 cm.
La toise
D'une longueur de 2 m, équivalant à 6 pieds.
La lieue
D'une longueur de 4 km, utilisée pour définir les trajets routiers.
Gastronomie
on mange deux fois par jour. Le diner se prend entre 10 et 11 heures le matin, tandis que le souper se situe selon les cas entre 16 et 19 heures.
Chez les paysans, un déjeuner (notre petit déjeuner) peut être pris à l'aube, retardant l'heure du dîner. Les horaires sont alors dictés par le rythme des travaux des champs.
Le pain représente l'essentiel de l'alimentation médiévale.
Face à une ration de pain qui se situe entre 500g et un kilo par jour et par personne, viandes, poissons, légumes, fruits, graisses et fromages ne forment que le companage, c'est-à-dire ce qui accompagne le pain.
Les convives mangent avec les doigts, mais avec les trois premiers doigts de la main droite seulement. Aussi se lavent-ils les mains avant et après le repas. Les serviteurs leur présentent aiguières, bassins et serviettes.
Les convives sont servis à table par des domestiques omniprésents, pour couper la viande, servir le vin, passer les plats. Le nombre de serviteurs s'élève avec le milieu social. Dans la bourgeoisie, le repas est servi par des femmes. Chez les plus pauvres, l'épouse fait le service.
Le service est très réglementé, sous la direction du maître d'hôtel. Le panetier, qui a installé la nappe et disposé la nef de table, prépare les tranchoirs de pain et apporte le sel. L'échanson assure le service du vin qu'il coupe d'eau. Le fruitier sert prunes sèches et noisettes.
Au plus près du prince figure l'écuyer tranchant qui coupe son pain et sa viande et le sert. C'est un noble qui a le droit de manger le reste de la viande qu'il a tranchée pour le prince et de boire le même vin que lui.
Les convives sont invités à passer à table au son du cor. Le cor ou la trompette annonce aussi chaque changement de service. C'est ce que le chroniqueur Froissart appelle "corner l'assiette".
Dans les repas de fête, le service à la française est composé de trois à cinq services ou "assiettes", comprenant chacun plusieurs plats disposés en même temps sur les tables.
Après un premier service, composé de fruits et autres mets de saison, viennent les plats en sauce plus ou moins allongée appelés potages, puis les rôts, pièces de gibier ou de volaille à la broche, ou encore poissons. Suivent les entremets culinaires et un nombre variable de services achevant le repas.
Les entremets sont souvent des morceaux de bravoure : le cuisinier présente alors un paon recouvert de toutes ses plumes comme s'il était vivant. C'est aussi le moment où l'on laisse entrer jongleurs, acteurs et musiciens.
Au service d'entre-mets, il arrive qu'on serve des plats simples comme la fromentée, bouillie de céréales éventuellement colorée au safran.
Après les entremets, on débarrasse la table. La "desserte" qui suit offre des confiseries, des gâteaux et des fruits généralement secs. Dans les festins somptueux, elle est prolongée par l'"issue" où l'on accompagne l'hypocras (vin épicé) d'oublies, de supplications, de métiers et autres gaufres légères.
Enfin, le "boute-hors" (littéralement "pousse-dehors") se sert dans les appartements privés du maître, qui goûte avec quelques familiers le vin, les fruits cuits et les épices supposées favoriser leur digestion.
La répartition des convives à table est codifiée selon le rang social.
Au centre, le maître de maison, s'il est grand seigneur, est beaucoup mieux servi que l'écuyer en bout de table.
En forme de navire, la nef de table, récipient d'or ou d'argent décoré de pierres précieuses et d'émaux, reçoit les couverts du maître : gobelet, tranchoir, cuiller, serviette et salière. On peut aussi y mettre des aliments : épices et fruits confits ou encore les "viandes" laissées aux pauvres.
Pendant le repas de noce, la mariée, entourée de ses demoiselles d'honneur, est servie à table par son mari. Elle se doit de manger peu, montrant ainsi qu'elle sait contrôler ses désirs.
Lors des festins d'apparat, la table d'honneur est isolée sous un dais. Le ballet des serviteurs est mené par le maître d'hôtel. Au buffet près du prince veillent des officiers de bouche, prêts à répondre à ses moindres désirs. Des musiciens accompagnent le repas et sonnent les changements de services.
Pendant le repas de chasse, le seigneur a droit à une table dressée en plein air, tandis que ses veneurs se contentent de nappes jetées au sol et partagent écuelles.
Pour compenser l'absence de viande, la cuisine monastique développe mille manières d'accommoder œufs et poissons.
À l'origine, seuls les moines malades avaient le droit de manger de la viande.
Tenus au silence pendant le repas, les moines ont développé tout un langage de signes pour communiquer : se passer le pain, réclamer à boire…
Auberges et tavernes sont fréquentées par les pèlerins, les marchands ou les étudiants. Leur enseigne représente souvent le plat qui fait leur renommée. Mais la taverne n'a pas toujours bonne réputation. Lieu potentiel des excès de boisson et surtout des jeux de hasard, elle devient l'antichambre de l'enfer.
La nourriture échauffe, notamment la viande appelée "chair" et associée à la sexualité.
"La chair appelle la chair", tonnent les prédicateurs de l'époque.
Moment de plaisir scellant des retrouvailles ou précédant des ébats amoureux, le bain est souvent accompagné d'une collation.
Théoriquement établissements de bains, les étuves offrent en réalité toutes sortes de plaisirs ; les joies de la chair s'y mêlent à celles du bain et de la bonne chère