Chapitre 2 : Les liens et les frontières

Polyaigos
Les partisans de Maria Laskarina se réunissent en son alliance pour préparer leur expédition punitive contre les Quaesitors "envahisseurs". Tandis que les préparatifs vont bon train, la Polémarque prend soin d'Actéon, Admetos et Akir : elle s'applique à effacer la marque qui leur a été infligée à Venise, par un rituel de Fénicil, connu de sa seule Maison. La Guernicus parvient finalement à libérer les trois Antigones du maléfice, mais au prix d'un retour de flammes magique qui lui fait subir un choc de distorsion et l'envoie en Crépuscule pour un temps indéterminé.
Il appartient donc aux mages présents d'organiser l'opération sans son assistance. Fort de son expérience militaire, Actéon de Flambeau prend la direction des affaires avec l'appui de son Parens, Gerasimos, champion de Polyaigos.

Les Montagnes du Pont
Le groupe quitte l'île et accoste sans encombre sur les côtes de l'Asie Mineure. Il traverse une bonne partie de l'Anatolie pour arriver au pied de la chaîne de montagnes qui sépare l'arrière-pays des côtes du Pont-Euxin. Les mages s'engagent dans les vallées encaissées qui s'ouvrent devant eux. La nature y est ténébreuse et sauvage. Au cours d'une halte, les voyageurs sont réveillés par un hurlement inquiétant : le cri du mystérieux bardi, une créature légendaire que la science hermétique n'a encore jamais pu étudier. L'esprit d'apparence animale est traqué par une bande chasseurs Pélasgiens. Reconnaissant des ennemis à qui il a déjà eu affaire, Actéon les assaille immédiatement et sans explications, suivis de quelques un de ses sodales. Parmi les captifs des sorciers parallèles, Actéon et Admetos secourent notamment un Triton, originaire de l'alliance Aegae. Quelques grogs de Polyaigos sont chargés de le ramener à son foyer et la troupe poursuit sa route.

Sinope
Au sortir des montagnes, les mages peuvent contempler le vaste marché permanent de Sinope, véritable ville de bois et de toile en perpétuelle transformation, qui s'étale à l'ombre des murailles de la cité proprement dite. Lorsqu'ils veulent franchir le col qui les sépare de la côte, les voyageurs sont arrêtés par une patrouille de l'armée seldjoukide. Le noble Akir, lui-même sujet du sultan, négocie le droit de passage avec les officiers musulmans. Ces derniers ont eu des démêlés avec des mages latins et un de leur Sahirs a été blessé. Il sont donc trop heureux de fournir des laisser passer à leur compatriote lorsqu'ils apprennent que celui-ci vient les en débarrasser.

La troupe de Polyaigos installe son campement dans le marché et prévoit d'envoyer quelques éclaireurs en ville. Entretemps, un agent d'Erebos sur place, le prêtre Andronikos, a contacté Discremen pour lui signaler les liens qu'entretiennent les mages latins avec un culte hérétique local : les chrétiens de Sérapis.
Urien de Jerbiton, Venator de Tremere et Doukàs ex Miscellanea entrent dans la cité pour essayer d'en apprendre plus et trouver un moyen de déloger les Quaesitors du phare dans lequel ils résident. Il serait déraisonnable de les attaquer de front en pleine ville...
Dans le quartier du port, les mages rencontrent Andronika, une grog d'Erebos, qui a "sympathisé" avec un compagnon important de l'alliance de Sinope. Un quiproquo malheureux se solde toutefois par le décès impromptu dudit compagnon, et la mutilation de Doukas... Les éclaireurs ne sont pas plus avancés... Le lendemain, Andronikos doit les introduire à une cérémonie des hérétiques.

Le culte de Sérapis
Conduit par Andronikos, les mages assistent à une messe des fidèles de Sérapis. A l'issue de la célébration, une sahira prisonnière est amenée, escortée par des soldats du gouverneur et des chasseurs pélasgiens. Elle est manifestement destinée à être condamnée et exécutée. Le groupe des mages grecs libère la magicienne musulmane, tandis que Nikolaos blesse gravement le patriarche du culte. Ce dernier ne faisait pas mystère de son opposition aux Seldjoukides qui contrôlent la cité. Après sa fuite, il s'est réfugié dans le palais du gouverneur. Les mages combinent leur pouvoir magique pour le contraindre à venir se rendre.

Emir, djinns, Qadis
La sahira remercie les mages et leur fait rencontrer l'émir Rasul, qui commande l'armée du sultan sur place. Ils lui livrent aussi Nerses Bedros, le prêtre qui dirige les fidèles de Sérapis. Les fanatiques ont ourdi un complot pour assassiner les juges de la cité, incités par les mages latins qui espèrent provoquer la reprise des hostilités en Nicée et le sultan. Malgré quelques maladresses, les mages déjouent la conspiration et arrêtent les assassins. En remerciement, l'émir fera expulser les métèques de leur résidence. Les mages seront libres de "traiter" avec eux selon leur convenance dès qu'ils auront quitté la ville.

Embuscades, esclavagistes, amazones...
Sur le marché, Nikolaos vient en aide à une femme maltraitée par des esclavagistes bulgares. Avec le soutien de Doukas et Discremen, il met en fuite les barbares. L'étrangère, qui ne parle pas un mot de grec, se révèlerait être une mythique amazone, tout droit sortie des légendes antiques... Elle quitte la ville en compagnie du groupe, mais décide finalement de poursuivre sa route de son côté...
Les mages ont une préoccupation plus pressante : sur la route des montagnes, ils attendent de pied ferme les Hoplites latins qui s'approchent. Après une escarmouche brève mais intense, les métèques fuient le lieu du combat. Cette fois, Actéon n'aura pas obtenu sa vengeance sur l'infâme Flambeau Verox, qui participa au massacre de sa famille. Nul doute néanmoins que cette vendetta ne saurait être que partie remise...

... Mythes et forges et statues
Sur le marché, un prophète dément tente d'inciter les foules à la rébellion contre les armées seldjoukides. Dans son esprit, Admetos décèle la volonté de réunifier l'empire, de purifier sa religion et ... l'allégeance de l'exalté au dieu Sérapis.

Avant leur départ, les mages sont retournés dans la crypte de Sérapis et y ont récupéré les "pierres de Séleucos" et la statue du Dieu. Les pierres seraient une source d'ancienne magie pélasgienne, utilisée pour lier de puissantes entités magiques, voire les titans eux-mêmes... Un certamen éclate entre Discremen et Doukas qui se disputent la possessiondes pierres. Vainqueur du duel, le Criamon les conserve pour l'instant...

D'autre part, les mages apprennent que les pierres manquantes se trouveraient à Trébizonde où, selon la légende, elles auraient servis au dieu Héphaïstos à construire une forge magique alimentée par le pouvoir du Titan Pallas, enchaîné au dessous.
Ces éléments ne manquent (tout juste) pas d'exciter (vaguement) la curiosité de Doukàs ex Miscellanea et Ardale de Verditius qui mènent dès lors le groupe vers la cité des Comnène.